Les sénatrices et sénateurs Verts reconnaissent un premier pas franchi par le Sénat qui a voté cet après-midi la suspension de la commercialisation des biberons fabriqués à base de Bisphénol A.
Cette première avancée n’est que temporaire, car elle dépendra des prochaines conclusions de l’agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA). Cela ne doit cependant pas laisser penser que les problèmes liés à ce perturbateur endocrinien sont résolus. C’est la contamination globale de la population qu’il faut éviter.
Jean Desessard regrette que le Sénat n’ait pas voté la proposition de loi initiale interdisant la présence de Bisphénol A dans les plastiques alimentaires.
Les élu.e.s Verts ont par ailleurs rappelé l’importance de la mise en place de règles de déontologie de l’expertise clairement définies, notamment en ce qui concerne la composition des comités d’experts ; qui doivent respecter le principe de l’expertise contradictoire, les conflits d’intérêt ainsi que l’analyse et la collecte des données scientifiques.
Cela permettrait comme l’a souligné Jean Desessard de ne « pas clore le débat à chaque fois que des études sont rassurantes, et le poursuivre à l’infini, chaque fois que des études démontrent le danger » comme cela se produit pour les ondes électromagnétiques ou encore les éthers de glycol.