La votation citoyenne du 3 octobre a montré la désapprobation des citoyens face au projet du Gouvernement de transformer La Poste en société anonyme. Aujourd’hui, les parlementaires vont porter la voix des citoyens dans leurs assemblées.
A l’occasion de la conférence de presse des groupes d’opposition au Sénat, Jean Desessard a déclaré « Nous nous mènerons le combat parlementaire jusqu’au bout pour éviter de faire de La Poste une entreprise de droit privé, régie par les seules intérêts financiers et la rentabilité économique ».
Pour les Verts, la modernisation ne passe pas par la privatisation, mais par une meilleure prise en compte des usagers et de leurs attentes, ainsi qu’une revalorisation des conditions de travail des postiers.
Ne reproduisons pas l’exemple pitoyable de France Telecom, qui tente péniblement de se montrer à l’écoute de ses agents, notamment en distribuant un questionnaire demandant « Au cours des 7 derniers jours, vous êtes-vous senti(e) désespéré(e) en pensant à l’avenir ? ». Selon Jean Desessard « Il est encore temps d’éviter le pire pour La Poste. »
Changer le statut de l’entreprise ne permettra pas de financer le service postal universel, ne fera pas réapparaître les bureaux de poste dans les campagnes, et n’améliorera pas non plus le quotidien des postiers. Alors privatiser, pour quoi faire ? La seule ambition de La Poste semble être d’acheter des filiales et de conquérir les marchés de nos voisins européens. Pour Jean Desessard « la politique de prédation commerciale des dirigeants de La Poste est inacceptable ; nous ne laisserons pas sacrifier un service public sur l’autel de la concurrence économique ».
Les Sénatrices et Sénateurs verts déposeront plus de cent amendements sur le texte, afin de mettre en place des gardes-fous au niveau social et environnemental et de promouvoir un véritable service public postal.
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