Question écrite n° 07666 de M. Jean Desessard (Paris – SOC-R)
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M. Jean Desessard appelle l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale sur le récent report des épreuves écrites du concours des professeurs de l’enseignement professionnel public et privé.
Selon un communiqué du ministère de l’éducation du 19 février, ce report national est la conséquence de l’impossibilité d’organiser ces épreuves en Guadeloupe en raison « de la situation actuelle ». Malgré la compréhension des candidats métropolitains face à cette situation exceptionnelle, de nombreuses personnes ont exprimé leur mécontentement suite au manque d’information et de communication concernant ce report. En effet, de nombreux candidats ont appris ce report le matin même de l’épreuve, en se rendant sur place. Ainsi, près de 200 personnes se sont présentées le matin du 19 février au centre d’examen d’Arcueil et se sont vues annoncer le report de l’épreuve aux 24 et 25 mars prochain. Il est important de préciser que certains candidats présents au centre d’examen d’Arcueil ne résident pas en région parisienne et ont donc engagé des frais d’hébergement et de déplacement qu’ils devront renouveler fin mars. Enfin, il n’est pas inutile de rappeler que cette situation est source de déstabilisation pour nombre de candidats qui se préparent depuis le mois de septembre à ces épreuves. Il lui demande donc si ce report était réellement nécessaire et quelles sont les mesures envisagées pour assurer une information individuelle des personnes inscrites dans ce type de situation ? |
Réponse du Ministère de l’éducation nationale
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Compte tenu des événements qui se sont déroulés en Guadeloupe les jours précédents, et tout particulièrement dans la nuit du mardi 17 au mercredi 18 février, où l’archipel a connu une flambée de violences causant un mort, plusieurs blessés et de nombreux dégâts matériels, il était devenu impossible de garantir que les épreuves écrites d’admissibilité des concours de recrutement externe des professeurs de l’enseignement professionnel public et privé se déroulent sur place dans les conditions de sécurité nécessaires. Il n’y avait donc pas d’autre choix que de les reporter. Cette décision a été prise au niveau national, pour l’ensemble des candidats à ces concours, dans la mesure où, pour respecter le principe d’égalité de traitement entre les candidats, il n’était pas possible de reporter les épreuves d’un concours national dans une seule académie tout en laissant composer les autres. Disposant de délais extrêmement restreints, les services académiques ont utilisé, lorsque c’était possible, les adresses électroniques données par les candidats lors de leur inscription, afin de prévenir ces derniers du report des épreuves. En outre, le communiqué de presse du ministre a fait l’objet, dans la journée de mercredi, d’une large diffusion. |