Visite des ateliers Berluti.

imagesberlutiCe jeudi 17 septembre, j’ai visité les ateliers de fabrication sur mesure de la marque Berluti.
Cette visite fait suite à mon engagement, lors de l’examen de la loi Macron, pour défendre la profession de bottier sur mesure dont le ministre de l’Économie voulait supprimer la spécificité du statut au motif qu’il est aujourd’hui possible de faire aussi bien en utilisant des machines, ce qui permettrait l’arrivée de nouvelles entreprises sur le marché.

Le compte rendu des débats que j’ai eu avec le ministre sont disponibles ici.

En visitant les ateliers, j’ai pu me rendre compte que les bottiers, loin d’être les représentants d’un métier dépassé et en voie de disparition, sont au contraire des fers de lance du savoir-faire français dans le domaine de l’élégance. Les souliers sur-mesure, réalisés dans la tradition française, sont en effet extrêmement demandés au Japon, au Moyen-Orient ou aux États-Unis. Cet artisanat est une vitrine vivante d’un patrimoine technique national qu’il nous faut à tout prix protéger et développer.

Les maitres bottiers Berluti m’ont dévoilé leurs méthodes de fabrication, de la prise de mesure (en photo), en passant par l’ébauchage des formes, le patronage, le montage et la patine. Ce métier exigent suscite les vocations chez les plus jeunes et j’ai pu constater cet engouement en échangeant avec les jeunes apprentis de l’atelier.

Lors de la visite, nous étions accompagnés par Hugo Jacomet, qui a relayé notre action sur son site (www.parisiangentleman.fr) et dont l’action quotidienne d’éducation à l’élégance et aux traditions offre une vitrine irremplaçable à ces métiers précieux et passionnants.

Les écologistes militent pour une production locale, respectueuse de l’environnement et créatrice d’emplois non délocalisables. Ce qui est vrai pour l’alimentation ou l’électricité l’est aussi dans le domaine de la mode. Défendre le métier d’artisan bottier m’est ainsi apparu comme une évidence, en accord avec les principes écologistes.