Lors du débat qui s’est déroulé au Sénat les 21 et 22 juillet derniers, Jean Desessard s’est insurgé contre la régression sociale et écologique que représente cette proposition de loi.
Ce texte, apparemment anodin introduit en fait, la banalisation du travail du dimanche en permettant l’ouverture de tous les commerces dans les zones touristiques sans aucune contrepartie. C’est-à-dire sans la rémunération double actuellement en vigueur. De plus, la proposition de loi intègre le travail du dimanche dans certaines zones urbaines de plus d’un million d’habitants. Dans ce cas, les salariés pourront travailler le dimanche sur la base du volontariat « obligatoire » et bénéficier de contreparties.
Cette nouvelle catégorie de communes appelées, PUCE, permet la régularisation des magasins ouverts en toute illégalité depuis plusieurs années, comme Plan de Campagne, centre commercial situé dans la circonscription de Richard Maillé, député UMP, auteur de la proposition de loi…
Au cours des débats, Jean Desessard a dénoncé le comportement du Gouvernement qui considère le Sénat comme une simple « chambre d’enregistrement », puisque tous les amendements ont été refusés afin d’obtenir un vote conforme à celui de l’Assemblée nationale.
Cette proposition de loi, qui amnistie les comportements délinquants de la grande distribution, affaiblit une fois encore les petits commerces de proximité et précarise encore plus les salariés de ce secteur.
Enfin, cette proposition de loi cristallise les oppositions politiques sur nos choix de société. A l’heure où nous prenons conscience de la finitude de notre planète, il nous faut repenser nos modes de consommation afin de limiter l’épuisement des ressources naturelles, la sur-consommation étant foncièrement liée à la sur-activité humaine.
Désormais, il faut nous diriger vers un modèle de production plus soutenable et ne pas rester dans la logique du « produire plus pour consommer plus ». Organiser la société autour de la consommation à outrance est une idée dangereuse et obsolète.