La première loi de finances LOLF présentée par le gouvernement pour 2006 est inefficace, injuste et fondée sur des perspectives de croissance irréalistes.
Une fois de plus, la politique fiscale proposée par la droite est en faveur des plus riches, qui vont bénéficier des baisses d’impôts. Mais comme il faut bien résorber le trou de la Sécurité sociale, le gouvernement ampute les crédits consacrés à la politique de l’emploi de 18 milliards. Il fait des économies sur le dos des plus modestes.
La recherche n’est pas mieux lotie. Le PLF 2006 prévoit de doter la « mission recherche-enseignement supérieur » d’un milliard d’euros supplémentaires, qui proviennent en réalité partiellement des crédits d’impôts-recherche, destinés à financer les actions de l’Agence nationale pour la recherche. La ficelle est un peu grosse.
Ensuite, derrière les grands discours, le logement social n’est pas la priorité de ce gouvernement. Les crédits baissent en 2006 de 3,5 % (7,19 milliards contre 7,45 milliards en 2005). Malgré l’objectif des 100 000 HLM prévus en 2006, le gouvernement n’a trouvé que 73 millions d’euros. Expulser et démolir est tellement plus simple !
Ce gouvernement ne veut pas financer le social. Il s’attaque au contrat social sous toutes ses formes : la sécurité sociale, les retraites, les services publics, l’hôpital (le ministre déclare un objectif de 400 000 millions d’économies), la privatisation de la SNCM…
Une fois de plus, le gouvernement reste sourd aux attentes des citoyens. Les Verts ont d’autres objectifs : un logement, un emploi, des soins pour tous. Ce n’est pas en faisant des cadeaux aux riches qu’on les atteindra.