Adéquation de la formation professionnelle aux besoins des chômeurs
Les politiques publiques ont besoin d’un GPS
Ce jeudi 12 juin, un débat a eu lieu au Sénat à l’initiative de Jean Desessard, dans lequel il a pu interpeller le ministre du Travail, François Rebsamen, sur l’adéquation de la formation professionnelle aux besoins des chômeurs.
Selon le conseil d’orientation pour l’emploi, 400 000 offres d’emplois sont non pourvues chaque année en France. Pour analyser ce chiffre étonnant, Jean Desessard a mené des auditions avec des représentants des syndicats, des organisations patronales, des mouvements de chômeurs et de Pôle emploi.
Il ressort de ces auditions que les causes des emplois non pourvus sont multiples. Il y a tout d’abord le contexte économique, qui peut empêcher une entreprise de mener à terme un processus de recrutement, l’image du poste ou de la filière, qui peut rebuter les candidats, les conditions de travail, le salaire ou encore des compétences qui ne correspondent pas au poste.
Aujourd’hui, de façon surprenante, personne ne peut dire précisément quelle est la proportion de postes vacants imputable à chacun de ces facteurs. La formation professionnelle des chômeurs suit toujours une logique de moyens et non de résultats : on ne connait pas son impact véritable sur la réduction des emplois non pourvus.
Il manque un tableau de bord, un outil statistique et opérationnel permettant d’identifier les leviers institutionnels à mobiliser. Jean Desessard appelle le ministre du Travail à mettre en oeuvre un véritable « GPS de l’action publique en matière d’emploi et de formation » pour orienter nos politiques publiques dans le sens de l’intérêt des chômeurs.