Demain à 15h dans les locaux du MEDEF commencera la « négociation » de la convention assurance chômage sans qu’encore une fois les chômeurs soient représentés. Cette « négociation » s’ouvre sous la pression des organisations patronales qui demandent le retour à la dégressivité des allocations, l’augmentation des durées d’emploi nécessaire à l’ouverture des droits, la réduction des durées et des montants de l’indemnisation. Il faut rappeler que moins d’un chômeur sur deux est indemnisé et que le gouvernement a durcit le contrôle et la sanction des chômeurs et prépare de nouvelles mesures contre les allocataires des minima sociaux.
C’est au chômage qu’il faut s’attaquer et non aux revenus des chômeurs : il faut pour cela encourager l’innovation et l’économie solidaire, engager une réforme fiscale, simplifier les modalités pour créer les entreprises, maintenir les services publics de qualité, permettre une formation pour tous, lutter contre les discriminations, faire respecter le code du travail, taxer la précarité et garantir l’indemnisation de toutes les formes de chômages et de précarité avec un revenu égal à 80 % du SMIC.
L’Assedic, progressivement, perd sa mission de solidarité et s’engage dans une politique de gestion de la pénurie au détriment de l’indemnisation. Cela condamne les chômeurs à la précarité et, dans la spirale de l’exclusion, à la perte du logement, rendant ainsi plus difficile leur réinsertion professionnelle.