Les Sénatrices et Sénateurs écologistes attendaient une réforme ambitieuse de la psychiatrie en France : les conditions d’accueil et de soin des 1,7 million de personnes prises en charge chaque année doivent être améliorées, en veillant à allouer suffisamment de moyens au secteur et en répondant aux attentes des professionnels, des patients et de leur entourage.
Le projet de loi adopté ce jour par le Sénat ne répond pas à ces attentes : en misant sur une approche sécuritaire de la psychiatrie, il fait l’impasse sur le sanitaire. Cette loi, qui transforme le régime d’hospitalisation d’un malade sans consentement en régime de soins sans consentement, est aberrante : comment soigner un patient contre son gré ? A long terme, si les patients redoutent d’être soumis à des soins obligatoires, ils finiront par éviter les psychiatres.
C’est pourquoi les élu-e-s Europe Ecologie – Les Verts au Sénat ont voté contre ce texte. « Pas de prévention des maladies, pas de confiance envers les soignants ou les soignés : l’état de santé psychique de nos concitoyens ne pourra qu’empirer, avec le danger de faire un bond de 200 ans en arrière et de retourner à la France d’avant Pinel. » a conclu Jean Desessard lors des explications de vote en séance publique.