« Les Ecolos jouent l’unité retrouvée et élisent Meirieu » (Le Figaro)

Par Rodolphe Geisler
11/12/2010

Le pédagogue a été élu sans surprise à la tête du conseil fédéral d’Europe Ecologie-Les Verts samedi.

Oublié le dernier psychodrame de cette semaine. La famille écolo, qui tient ce week-end à Paris son premier conseil fédéral, un mois après la création d’Europe Écologie-Les Verts à Lyon, affiche à nouveau le visage de l’unité. A la quasi-unanimité des quelque 150 cadres présents, le pédagogue Philippe Meirieu, vice- président de la région Rhône-Alpes, a été élu président du «parlement» du parti écolo.

Unique candidat à ce poste, son nom avait commencé à circuler il a quelques jours seulement, après que l’eurodéputé Jean-Paul Besset avait annoncé lundi avec fracas qu’il renonçait à briguer la présidence de cette instance. Ce dernier dénoncait des guerres de clans.

D’emblée, pour faire taire les critiques sur leurs supposées divisions, la candidature de Meirieu a fait rapidement consensus auprès des écolos. Et répond, surtout, au souhait de respecter les équilibres entre non-Verts en anciens Verts réunis aujourd’hui sous la même bannière. «Quand on a quelqu’un de bien sous la main, ce serait bête de s’en priver», assurait, quelques minutes après le vote, l’ancien depute europeen Didier-Claude Rod.

«Il faut rester positif»

Le conseil fédéral s’est encore doté d’un bureau, dont quatre des dix membres, issus de la société civile, ont été tirés au sort. Soucieuse de faire oublier la crise du début de semaine, la secretaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts , Cécile Duflot, s’est empressée, à la sortie du huis-clos où le vote venait de se dérouler, de se féliciter de ce résultat devant la presse.

D’autres, surtout des anciens verts, ironisaient sur «la fraîcheur démocratique» retrouvée. «C’est très fun. En fait, c’est l’ancien bordel des Verts multiplié par deux», ironisait un autre. Aujourd’hui le conseil national est en effet passé de 120 à 240 membres. Sénateur de Paris, Jean Desessard, ne dit pas autre chose. «On est dans les mêmes lieux, il y a juste quelques nouvelles têtes… Mais c’est toujours autant le bordel», s’amusait-il. Yves Cochet, député de Paris et candidat à la candidature face à Eva Joly, a lui aussi tenté de calmer le jeu : «nous avons eu tellement de soubresauts depuis deux ans qu’il faut maintenant rester positif et se mettre en ordre de marche pour 2012».

Les prochaines discutions porteront sur le calendrier de la primaire. Deux écoles s’opposent. Les partisans de l’ancienne juge Eva Joly souhaite que ça aille vite. Et parlent du mois d’avril ou du mois de mai. Ceux, moins nombreux, d’une candidature de Nicolas Hulot souhaitent laisser trainer. Un peu comme pour les partisans de DSK au PS…

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