26/10/2010 14:10 (Par Jean-Charles BATENBAUM)
Compte tenu de la hausse de l’été dernier, le prix de l’électricité va flamber de 7% en 6 mois. En effet, le Gouvernement a confirmé envisager une nouvelle augmentation des tarifs au 1er janvier 2011, qu’il justifie par le surcoût du rachat de l’énergie solaire par EDF.
Compte tenu de la hausse de l’été dernier, le prix de l’électricité va flamber de 7% en 6 mois. En effet, le Gouvernement a confirmé envisager une nouvelle augmentation des tarifs au 1er janvier 2011, qu’il justifie par le surcoût du rachat de l’énergie solaire par EDF.
En effet, le gouvernement a confirmé que les tarifs de l’électricité augmenteront, début 2011, de 3 % à 4%. Au mois d’août, le prix de l’électricité avait grimpé de 3,4% en moyenne. C’est entre 6 à 7% de plus que les ménages paieront en six mois, du jamais vu depuis des décennies.
Pour le Sénateur vert de Paris, M. Jean Desessard : « L’énergie solaire, abondante et propre, est l’énergie de l’avenir. Si elle a aujourd’hui un coût supérieur à l’électricité nucléaire, c’est simplement parce qu’elle n’a pas encore bénéficié d’investissements suffisants ».
Pour M. Desessard, il revient à l’État d’étaler ces investissements sur 10 ou 20 ans, en attendant que l’énergie photovoltaïque devienne rentable.
Seulement, le Gouvernement préfère se défausser aujourd’hui sur les consommateurs français, qui comptent 6 millions de précaires énergétiques, au lieu d’honorer ses engagements environnementaux pour l’avenir.
« En n’assumant pas ses responsabilités, le Gouvernement laisse croire à dessein que l’écologie est nécessairement punitive », déplore Mr Desessard dans un communiqué de presse.
La Contribution au service public de l’électricité (CSPE), taxe payée par tous les consommateurs, va augmenter car son montant ne permettrait plus à EDF de couvrir les charges liées au rachat, au-dessus des prix du marché, de l’énergie photovoltaïque produite par les particuliers. L’entreprise se dit déficitaire de 1,6 milliards d’euros. Pour le gouvernement, la solution est donc toute trouvée : piocher une fois de plus dans la poche des usagers.
De son côté, M. Desessard se demande si le coût de l’énergie solaire est véritablement à l’origine de cette hausse.
Pour rappel, lors de l’adoption de la loi NOME (Nouvelle Organisation des Marchés de l’Energie), les Sénatrices et Sénateurs Verts avaient prédit que la déréglementation des marchés énergétiques pénaliserait les consommateurs au profit des actionnaires.
« Ces derniers ne s’y sont pas trompés, qui ont vu aujourd’hui les titres EDF augmenter 5 fois plus que le CAC 40 », conclut M. Desessard.
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