Les Sénatrices et Sénateurs écologistes déplorent la mauvaise foi d’ Eric Woerth, Ministre du Travail, de la solidarité et de la fonction publique, et à ce titre en charge des droits des femmes, dans le débat sur les retraites.
Lors d’une conférence de presse cette après-midi, Marie-Christine Blandin a dénoncé « la manipulation navrante opérée par le gouvernement entre les annonces faites aux femmes et la réalité des mesures les concernant. » Le départ sans décote à 65 ans ne concernera que les assurés nés entre 1951 et 1955, parents de trois enfants ou d’un enfant handicapé, qui ont interrompu leur activité professionnelle et ayant déjà cotisé avant cette interruption.
Il est impossible de déterminer combien d’assurées seront concernées par cette mesure, mais il est certain que nombre de femmes seront amères quand elles découvriront le caractère restrictif de ce dispositif.
Alors que le produit du travail va de moins en moins aux salaires et de plus en plus à la spéculation, il est scandaleux que l’on ne demande qu’aux salarié-e-s de réduire leurs pensions et d’en différer de deux ans l’âge.
Les Sénatrices et Sénateurs Verts ont pointé le mépris et l’autisme d’Eric Woerth et Georges Tron, qui ont nié l’existence de tout projet alternatif ; alors qu’un contre-projet écologiste – juste, durable et équilibré financièrement – a été exposé dans le détail à maintes reprises.
Mais l’examen du projet de loi n’est pas terminé. Pour Jean Desessard, « après les publicités mensongères annoncées par le Ministre Woerth, l’enjeu est aussi d’éviter de nouveaux reculs sur la médecine du travail et la pénibilité au travail ».
Les Sénatrices et Sénateurs écologistes en lutte dans l’hémicycle seront présents demain dans les cortèges pour soutenir une autre réforme des retraites.