Louis Gallois a obtenu aujourd’hui la présidence d’EADS mais a perdu celle d’Airbus. Derrière le cocorico du président de la République, Jean Desessard souligne qu’il s’agit en réalité d’une défaite politique de la France pour les cinq prochaines années, décisives dans la restructuration économique et industrielle d’Airbus.
Le vrai pouvoir de restructuration sera entre les mains du nouveau président d’Airbus, l’Allemand Thomas Enders. Le poste de président exécutif d’EADS dévolu à Louis Gallois semble presque honorifique, coincé entre des directions exécutives d’entités économiques fortes et un conseil d’administration présidé par Rüdiger Grübe.
Nous pouvons penser que cette nomination à Airbus est le feu vert à la restructuration sociale. Jean Desessard réaffirme son refus du plan social Power 8, avec ses 10 000 suppressions d’emplois sur 4 ans et le projet de filialisation de l’usine de haute technologie de Méaulte.
Alors que le carnet de commande de l’avionneur est plein, que la filialisation ne peut que précariser la main d’œuvre de Méaulte, nous savons qu’Airbus aura besoin de tous ses salariés pour satisfaire ses clients et amorcer une reconversion écologique de ses activités.