Le sénateur PS Jean-Luc Mélenchon a estimé mardi que « la responsabilité des parlementaires de gauche est considérable » car « ils peuvent obtenir un référendum » sur le traité européen de Lisbonne.
Lors d’une conférence de presse du Comité national pour un référendum – qui revendique 109 parlementaires de gauche – à l’Assemblée. M. Mélenchon a souligné que le plein des voix de la majorité présidentielle ne serait pas suffisant pour que Nicolas Sarkozy obtienne les 3/5èmes des voix au Parlement réuni en Congrès à Versailles, le 4 février, préalablement nécessaire à la ratification du traité européen de Lisbonne.
« Il lui manquera 65 voix. avec tous les centristes plus tous les non inscrits » et de plus. « nous savons qu’il y a 15 parlementaires souverainistes qui voteront non », a-t-il précisé. « Chaque parlementaire socialiste sera responsable devant sa conscience », a lancé le sénateur de l’Essonne, l’un des fers de lance des nonistes au sein du PS. « Le référendum n’est pas une supplique, c’est un droit ».
L’ancien ministre PS Paul Quilès, animateur du collectif « Gauche avenir », a fustigé pour sa part « une conception plate de la démocratie où l’opposition ne s’oppose plus ». Les deux dirigeants socialistes ont affirmé que la soixantaine de parlementaires PS signataires de l’appel du Comité national pour un référendum « iront à Versailles pour voter non à la réforme institutionnelle » .
« Le Parlement ne peut pas remettre en cause le référendum », s’est indignée la secrétaire nationale du PCF. Marie-George Buffet, également présente lors de cette conférence de presse aux côtés notamment de représentants d’Attac, de la fondation Copernic, du sénateur Verts Jean Desessard et d’Alain Krivine, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR).
Le PS est divisé sur le traité européen, le président du groupe PS, Jean-Marc Ayrault a proposé de boycotter le Congrès quitte à dire oui au traité par la suite au Parlement ce qui revient à laisser passer la réforme institutionnelle.