Les annonces du Gouvernement concernant la réforme des retraites prévoient un plan de financement du déficit à l’horizon 2018 fondé sur trois leviers : le report de l’âge légal de départ à 62 ans (qui rapporterait 19 milliards d’euros), le rapprochement des règles public/ privé (4 milliards d’euros) et les mesures de recettes, notamment sur le capital et les hauts revenus, pour 4,4 milliards d’euros.
Le Gouvernement a choisi de faire contribuer cinq fois plus le travail que le capital. Mais comment espérer de nouvelles recettes fondées sur un marché du travail en berne ? Le taux de chômage est actuellement de 9,9%.
« Le problème numéro 1, c’est le chômage » a rappelé Jean Desessard. En effet, pour les Sénatrices et Sénateurs Verts, travailler plus longtemps n’est pas une solution. Allonger la durée du travail aurait pour principal effet la baisse des pensions, car les travailleurs n’arriveront pas à obtenir une retraite à taux plein.
Pour Jean Desessard : « si le gouvernement pense qu’il est possible de faire davantage travailler les seniors, pourquoi ne pas plutôt faire travailler les jeunes ? ». C’est aux jeunes, particulièrement touchés par la précarité, que les politiques publiques doivent s’adresser, plutôt que d’imposer de travailler à des seniors qui ne le souhaitent plus.
A l’occasion de la journée d’action pour les retraites du 24 juin, les écologistes prennent position pour le maintien de l’âge de départ à la retraite à 60 ans, pour une autre organisation des temps de vie dans la société, et pour une remise à plat efficace et juste de la fiscalité. Jean Desessard participera au cortège parisien de la manifestation.